Le 31 mars, le président de la République annonce de nouvelles mesures de restrictions pour « tenter de limiter la propagation de la Covid 19 ». C’est le retour des attestations sur tout le territoire avec les limitations de déplacement dans les départements et entre les régions. Ce ne sont pas moins de 2 attestations qui seront nécessaires ! Dans les faits, de nouvelles atteintes sont portées à la liberté de déplacements et de se regrouper.
Cela se traduit par la fermeture des écoles, des lycées et des collèges à compter du 6 avril et de l’uniformisation des vacances scolaires entre le 10 avril et le 26 avril. À compter du mardi 6 avril et jusqu’au vendredi 9, ce sera l’école à distance pour tous les niveaux et donc une nouvelle dégradation de l’enseignement. Cette fermeture des écoles est un véritable piège qui contraint les parents de nombreux enfants à reprendre ou à accentuer leur mise en télétravail y compris en devant garder les enfants.
C’est la prolongation de la fermeture des restaurants des bars et de tous les lieux de culture, c’est la fermeture de tous les commerces dits non essentiels jusqu’au 3 mai et le risque pour certains de peut-être devoir fermer définitivement leurs portes.
C’est à nouveau plus de salariés qui vont se retrouver en activité partielle et la menace pour un grand nombre d’entre eux de sombrer dans la précarité. C’est le renforcement du télétravail qui contraint des centaines de milliers de salariés à l’isolement.
Pendant ce temps le gouvernement poursuit le processus de promulgation de la loi de sécurité globale qui porte de graves atteintes aux libertés publiques, en particulier à la liberté de la presse et augmente la surveillance des manifestations.
L’état d’urgence est le prétexte pour les employeurs du secteur public comme du secteur privé pour mettre la pression sur les militants syndicaux et multiplier les entraves
C’est également pour tous les salariés la réactivation des ordonnances sur le temps de travail, sur la prise des congés payés. Cette crise sanitaire aura permis aux patrons la remise en cause de bon nombre d’accords portant sur la durée du travail, au nom de la recherche de la compétitivité.
Ce nouveau confinement constitue une menace supplémentaire sur l’emploi dans bon nombre de secteurs d’activités quand le gouvernement entend mettre en œuvre la nouvelle réformez de l’assurance chômage qui selon l’UNEDIC va priver d’allocations 1,5 million de demandeurs d’emploi.
Le président de la République qui nous avait pourtant déjà promis un retour à une vie quasi normale à la mi-février justifie ces mesures pour éviter la pression sur les hôpitaux, sur les services de réanimation.
Mais qui porte la responsabilité de la fermeture de lits de 120 000 lits dans ce pays depuis 20 ans ?
Même la Cour des comptes met en évidence dans son rapport annuel la disparition de 21 020 lits entre 2013 et 2019, dont 7 500 rien que par le gouvernement Macron. 130 lits fermés au CHU d’Angers depuis 2017 et 20 depuis le 1er avril 2021 en pleine crise sanitaire.
Ce gouvernement nous ment en nous annonçant 2200 lits de réanimation supplémentaires alors que ceux-ci sont le résultat de la déprogrammation d’un grand nombre d’actes chirurgicaux.
Comme ce gouvernement nous ment régulièrement depuis un an sur les tests, les masques et les moyens de protection. Et maintenant ce sont les vaccins que l’on nous annonce à grand renfort de déclarations, mais que l’on peine à voir arriver.
Cette situation n’a que trop duré et il devient de plus en plus difficile de la supporter pour la population.
Pour toutes ces raisons, le bureau de l’union départementale apporte tout son soutien aux salariés qui dans bon nombre de secteurs se battent pour obtenir satisfaction sur leurs revendications, et notamment :
- Les hospitaliers qui exigent l’arrêt des suppressions de lits et la réouverture des lits nécessaires ;
- Les salariés de SUPPLY CHAIN CARREFOUR à Cholet qui exigent une augmentation de salaire ;
- Les salariés de la pouponnière PIMLOO qui résistent pour sauver leurs emplois ;
- Les salariés de la petite enfance vent debout contre la réforme Taquet ;
- Les enseignants et les personnels de la Collectivité Loire-Authion qui exigent le retour à 4 jours de classe ;
- Les retraités qui exigent une augmentation des pensions de retraite ;
- Les personnels des secteurs sociaux et médico-sociaux du secteur public comme du secteur privé qui seront en grève à nouveau le 8 avril pour exiger « les 183 euros pour tous » comme leurs collègues du secteur sanitaire et des EHPAD ;
- Les AESH de l’Éducation nationale qui manifesteront le 8 avril pour exiger un vrai statut et une augmentation de leur salaire…
Le bureau de l’union départementale le réaffirme : l’UD FO de Maine et Loire poursuivra son combat, ne confinera pas son activité et sera aux côtés de tous ceux qui exigent :
- La création massive de lits d’hospitalisation et l’accès à la vaccination pour tous ceux qui le souhaitent ;
- L’abandon de la réforme de l’assurance chômage et l’année blanche pour les intermittents ;
- Des écoles ouvertes avec le nombre de professeurs nécessaires à un enseignement de qualité ;
- L’abandon définitif de la réforme des retraites et l’arrêt du démantèlement de la protection sociale ;
- L’augmentation générale des salaires et des pensions ;
- L’arrêt des plans massifs de licenciement quand des milliards d’euros de fonds publics sont versés aux entreprises ;
- La fin de l’état d’urgence, et le rétablissement des libertés individuelles, l’abrogation de la loi de sécurité globale et des décrets de décembre sur le fichage de la population, le retrait du projet de loi « séparatisme ».
Angers le 6 avril 2021