Une nouvelle réunion des organisations syndicales nationales (FO, CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, Solidaires, FSU, Unsa) et de jeunesse (UNEF, FIDL, UNL, FAGE) s’est tenue le 24 octobre au siège de la CFDT.
Elle a révélé des divergences majeures sur l’analyse de la situation sociale (conséquences des mesures des ordonnances et premiers décrets, projets de PLF et de PLFSS, risques pesant sur les droits des salariés et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ou de formation professionnelle, etc.).
Il n’a pas été possible d’élaborer un texte commun, même en matière d’analyse de la situation sociale. La CFDT a clairement indiqué qu’elle ne cherchait aucunement à ce que l’ensemble des organisations puisse se regrouper sur un texte. En tant qu’organisation invitant à la réunion, la CFDT a refusé la moindre modification sur son projet de déclaration. FO, et d’autres, ont indiqué ne pouvoir s’y associer compte tenu de son contenu et du refus de la CFDT de faire évoluer le texte.
À partir de ses analyses et mandat du CCN (Comité confédéral national) du 29 septembre dernier, FO a proposé la date du jeudi 16 novembre à laquelle se sont ralliées les organisations décidées à une mobilisation.
De façon totalement stupéfiante, inédite et parfaitement déplacée, la CFDT a alors refusé la demande de FO que les organisations souhaitant mobiliser puissent rester dans ses locaux pour élaborer de leur côté un texte d’appel commun.
FO, CGT, CFE-CGC, Solidaires, FSU, UNEF, UNL, FIDL ont ainsi quitté les locaux de la CFDT. C’est donc dans un bar que le texte de l’appel commun a été rédigé.
Au final, les organisations FO, CGT, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL se sont accordées pour faire du jeudi 16 novembre 2017 une journée de mobilisation interprofessionnelle, étudiante et lycéenne, par des grèves et manifestations. Ci dessous le texte de leur appel :
CGT – FO – Solidaires – UNEF – UNL – FIDL
Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens CGT – FO – Solidaires – UNEF – UNL – FIDL réunies le 24 octobre 2017, un constat s’impose, celui d’une politique libérale visant à accroitre les inégalités au profit d’une minorité.
Qu’il s’agisse :
- de nombreuses dispositions inacceptables des ordonnances, limitant des droits des salariés-es ;
- des risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ou de formation professionnelle ;
- de mesures précarisant toujours un peu plus l’emploi et l’insertion des jeunes sur le marché du travail ;
- de la remise en cause des droits à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur ;
- de la modération salariale et de l’augmentation de la CSG ;
- des atteintes au service public et à la protection sociale ;
les organisations signataires s’adressent solennellement au gouvernement afin qu’il prenne en considération les attentes sociales multiples qui s’expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les retraités-es.
Compte tenu de la gravité de la situation, elles décident de faire du 16 novembre 2017 une journée de mobilisation interprofessionnelle, étudiante et lycéenne, par des grèves et manifestations.
Elles invitent les autres organisations syndicales et de jeunesse à s’y associer.