L’Union départementale FO a convoqué une conférence de presse au sujet des « contrats aidés » supprimés par le gouvernement Macron.
Ouest France a rendu compte de cette conférence de presse :
Force Ouvrière (FO) dresse le bilan après la suppression des contrats aidés. Et il n’est pas vraiment optimiste. Surtout dans la fonction publique.
Pour Force ouvrière (FO), c’est un peu l’effet domino. Supprimez des contrats aidés, et ce sont de nombreux domaines d’activité qui trinquent. Surtout dans la fonction publique, qu’elle soit d’État ou territoriale.
Comme le résume Catherine Rochard, secrétaire générale de l’Union départementale FO 49, « ces suppressions ne sont pas sans impact dans le département ». Santé (notamment dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), social, Éducation nationale, collectivités territoriales, l’effet est mesurable partout, selon le syndicat.
L’Éducation nationale, par exemple. Pour Magali Lardeux, du SNUDI (1) FO, « la situation est dramatique ».
« École malveillante »
Et d’expliquer : « Rien que dans le cadre de l’aide à la direction d’école, 94 contrats aidés n’ont pas été renouvelés. Cela a de réelles conséquences en termes de sécurité pour les enfants. Puisqu’il n’y a personne pour les accompagner vers la sortie, ils ne peuvent plus aller à leurs rendez-vous. »
Et puis, il y a les enfants porteurs de handicaps. « Ils bénéficiaient de l’aide des auxiliaires de vie scolaire (AVS). Le gouvernement avait dit qu’il n’y toucherait pas. Et puis une directive du rectorat a annoncé que ces contrats ne seraient pas renouvelés. »
Si certains ont été « cédéisés » (requalifiés en CDI), pour FO, c’est loin d’être la panacée. « À 66 % du salaire brut, on est là dans l’installation d’une grande précarité. » Au final, pour Magali Lardeux, « avec des enfants et des enseignants en souffrance, on en arrive à une école malveillante ».
Contrats aidés titularisés
Dans la fonction publique territoriale, ce n’est guère mieux, selon le syndicat. « On est en train de raboter tout ce qui peut l’être au niveau de l’emploi, appuie Patrice Bouyer. Partout, on réduit les effectifs, c’est le tissu social qui est attaqué. »
Ce que demande Force Ouvrière ? « Que tous les contrats aidés soient maintenus et, surtout, titularisés, pour éviter la précarité. » Le syndicat se dit prêt à engager des mouvements sociaux. Et à s’allier avec d’autres syndicats. « On est prêt. »
Jean-Philippe NICOLEAU – Ouest France
1. Syndicat national unifié des directeurs, instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public.