Syndicats et patronat ont prévu le 20 décembre d’engager une négociation sur l’Assurance chômage. Ils s’empareront des cinq thèmes de réforme évoqués dans le document d’orientation du gouvernement, comme le souhaitait FO. Les réunions auront lieu tous les jeudis du 11 janvier au 15 février 2018.
Les interlocuteurs sociaux, réunis le 20 décembre au siège du Medef, ont prévu d’engager une négociation sur la réforme de l’Assurance chômage voulue par le gouvernement. Un calendrier très serré a été arrêté. Ils se retrouveront tous les jeudis après-midi du 11 janvier au 15 février 2018.
Comme le souhaitait FO, la négociation portera sur les cinq thèmes de réforme évoqués dans le document d’orientation remis aux organisations le 15 décembre. D’après ce « programme de travail portant orientation pour la réforme de l’Assurance chômage », qui reprend les annonces faites lors de la réunion plénière du 13 décembre au ministère du Travail, le gouvernement souhaite ouvrir « cinq chantiers » :
- la création d’un nouveau droit à l’Assurance chômage pour les démissionnaires ;
- la création d’un nouveau droit à l’Assurance chômage pour les travailleurs indépendants ;
- la lutte contre le travail précaire et la permittence ;
- un meilleur contrôle et accompagnement des demandeurs d’emploi ;
- faire « évoluer » la gouvernance du régime.
FO refusera toute baisse de droits des demandeurs d’emploi
Pour chaque thème, le cadre imposé est assez précis. Le gouvernement indiquait dans ce document qu’il souhaitait « garder la plume » sur les deux derniers sujets –contrôle et gouvernance– et faire lui-même des propositions aux interlocuteurs sociaux. Ces derniers sont passés outre. « Nous sommes légitimes pour négocier sur tous les sujets », rappelle Michel Beaugas, secrétaire confédéral chargé du chômage, qui se dit « plutôt content » de l’ouverture d’une négociation sur tous les thèmes.
La confédération avait exposé ses revendications lors de la réunion plénière du 13 décembre. Elle avait notamment déploré que le gouvernement ne parle plus de bonus-malus pour lutter contre les contrats courts, ce qui était pourtant une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Elle avait aussi défendu le maintien d’un système assurantiel, paritaire et contributif. Elle refusera également toute baisse de droits des demandeurs d’emploi.
Deux semaines supplémentaires de discussions
Le gouvernement demandait dans son document de cadrage que des propositions lui soient faite d’ici à fin janvier. Les interlocuteurs sociaux se sont accordés deux semaines supplémentaires de discussions, comme c’est déjà le cas pour la négociation portant sur la réforme de la formation professionnelle, menée en parallèle.
Le gouvernement souhaite achever la rédaction du projet de loi réformant à la fois l’Assurance chômage, la formation professionnelle et l’apprentissage pour la fin de l’hiver, le 21 mars 2018.
Restons vigilants !