Chers camarades,
L’Assemblée générale des syndicats de l’UD FO 49 s’est tenue jeudi 1er octobre à Ste Gemmes sous la présidence de Rachèle Barrion, membre du bureau Confédéral.
Cette AG a réuni plus de 200 militants malgré les restrictions imposées pour motifs sanitaires.
La lutte des classes a été au centre des interventions, très combatives.
Métallurgie, Césame, CAF, santé privée, territoriaux, Mutualité, CHU, Éducation nationale, retraités,… : les 12 intervenants ont illustré que, dans tous les secteurs, la situation sanitaire sert de prétexte :
- Pour remettre en cause les libertés démocratiques notamment le droit à se réunir, à manifester et à s’organiser avec le syndicalisme indépendant.
- Pour accélérer les licenciements malgré les milliards d’argent public versés aux entreprises.
Après les 70 licenciements de Conforama, les 73 d’Alinéa à l’Atoll… 16 licenciements sont prévus chez Buchet Vaslin à Chalonnes, et ce malgré les profits du numéro 1 mondial des pressoirs. - Pour détruire les services publics ;
Pour illustration, les suppressions de lits dans les hôpitaux n’ont pas cessé (7500 ces deux dernières années…). - Pour remettre à l’ordre du jour les réformes « structurelles » : retraites, réforme des APL, assurance chômage et Sécurité sociale ;
- pour accentuer la flexibilité, l’individualisation des rémunérations (prime COVID) et des rapports de travail avec le télétravail notamment.
Dans ce contexte, nos syndicats ne confinent pas les revendications. Ils ne se laissent pas « bâillonner » !
Les syndicats FO organisent, partout dans le département, le rapport de force. Ils accompagnent une détermination qui forcit chez les salariés. Ils font des cartes et obtiennent des victoires :
À la Pharmacie Mutualiste de Cholet, 100 % des salariés étaient en grève et dans la rue contre la fermeture le 2 juin 202O à l’appel de FO : 18 salariés se sont syndiqués.
Dans la santé, 60 salariés de l’EPHAD St Nicolas ont envahi la Direction le 10 septembre pour obtenir des effectifs, ils sont en grève ; 200 hospitaliers ont manifesté devant la Préfecture de région à Nantes le 21 septembre pour exiger la généralisation des mesures salariales du Ségur à tout le secteur médico-social et aux salariés de l’hospitalisation privée, l’arrêt des suppressions de postes, le dégel du point d’indice.
À la Polyclinique de Cholet, le service de stérilisation est en grève à 100 % depuis le 24 septembre pour les postes et les salaires.
À St Claude, en soins de suite, les salariés ont envahi le Conseil d’administration et fait 3 jours de grève. Le rapport de forces a permis d’obtenir des avancées au niveau des effectifs !
À Valéo, les salariés étaient en grève le 28 septembre contre l’Accord de performance collective dénoncé par la section FO Valéo Angers.
À Valanjou et Mûrs-Erigné, les professeurs des écoles ont fait valoir leur droit de grève et obtenu un moyen supplémentaire pour chacune de leurs écoles.
Partout, au centre des discussions des AG que nous réunissons et des réunions d’informations syndicales, les mêmes questions surgissent : suppressions d’emplois, dégradation des conditions de travail, manque de postes, salaires… Les 183 euros arrachés par la grève des hospitaliers en juin donne espoir à tous et incite à réclamer les 49 points d’indice dans toute la fonction publique, le dégel du point d’indice et l’augmentation générale des salaires…
Dans les bagarres, dans les victoires, nos syndicats font des adhésions et développent le syndicalisme indépendant.
Dans ces conditions, l’UD FO 49 appelle ses syndicats à réunir leurs instances, à réunir les salariés, à établir les cahiers de revendications et à aider les salariés à s’organiser pour obtenir satisfaction.
L’UD FO 49 s’adresse aux UD ou organisations départementales des autres syndicats pour réaliser l’unité sur les revendications, à l’image du mandat donné par le CCN au secrétaire de la Confédération Yves Veyrier :
Le CCN mandate le bureau confédéral pour soumettre aux autres confédérations un projet de mise en garde adressé au gouvernement et au patronat « Ni les salariés ni leurs organisations syndicales ne peuvent accepter davantage que les emplois, les salaires et les garanties collectives soient systématiquement sacrifiés au motif de la crise sanitaire pendant que des milliards d’euros sont déversés, à guichets ouverts, dans la trésorerie des grandes entreprises sans aucune contrepartie ou obligation. De même, les salariés et leurs organisations syndicales ne peuvent accepter davantage que les réformes des retraites et de l’assurance chômage restent à l’ordre du jour.
L’heure est à la préparation urgente du rapport de force interprofessionnel. »
(Adopté à l’unanimité)
Magali Lardeux, secrétaire adjointe de l’UD FO de Maine-et-Loire